Guidée par sa feuille de route régionale Néo Terra, la Région Nouvelle-Aquitaine s’est fixée des ambitions fortes en matière de développement du gaz vert, qui, produit par méthanisation, permet également de décarboner la mobilité.

Objectif 100% gaz vert

Les engagements pris par la Région Nouvelle-Aquitaine le 9 juillet 2019, lors du vote de la feuille de route régionale « Néo Terra » dédiée à la transition énergétique et écologique, ont réaffirmé la volonté de la Région quant au développement du gaz vert sur son territoire.

La Région s’est fixée l’ambition d’atteindre 30% de gaz vert d’ici 2030 et 100% d’ici 2050. Dans une région marquée par une forte activité agricole et sylvicole, le potentiel de production de gaz vert est même très supérieur aux besoins estimés, et une partie de la production pourrait même à terme être exportée.

Ainsi, en Nouvelle Aquitaine, la méthanisation est déjà bien ancrée dans les territoires et la dynamique de développement de la filière tend à s’accélérer.

Fin 2021, la Nouvelle-Aquitaine compte 33 unités de méthanisation qui injectent dans les réseaux de gaz pour une capacité totale de 735 GWh/an de biométhane*, soit l’équivalent de la consommation de près de 123 000 logements neufs** ou 2900 bus roulant au bioGNV (Gaz Naturel Véhicule). Et 106 projets pour une capacité totale de 2100 GWh/an, soit l’équivalent d’un triplement de la capacité d’injection, sont envisagés d’ici fin 2025***.

La dynamique régionale actuellement engagée sur la méthanisation va s’accélérer avec plus de 80 sites en service dans les prochaines années et qui injecteront des volumes de gaz équivalents à la consommation de 350 000 logements neufs se chauffant au gaz vert. Cette accélération est notamment rendue possible par MethaN-Action, dispositif d’accompagnement créé par la Région et l’ADEME, qui favorise l’émergence des projets et leur ancrage territorial.

Et demain, l’hydrogène pourrait représenter de 4 à 8% du gaz consommé dans la Région

Fort du soutien de la Région sur les projets de nouveaux gaz verts, la Nouvelle-Aquitaine devrait se positionner parmi les régions les plus dynamiques sur l’hydrogène. La Région soutient aussi les filières pyrogazéification et power-to-gas. En misant dès à présent sur la R&D, plusieurs projets sont en cours de développement sur le territoire :

•          Le projet de production d’hydrogène vert injecté sous forme de méthane de synthèse dans le réseau de gaz de l’agglomération Pau Béarn Pyrénées (64). Ce projet industriel à fort potentiel de réplicabilité, est directement intégré au projet de méthanisation des boues de la station d’épuration de Pau Lescar.

•          Le projet de pyrogazéification de la Communauté Urbaine de Limoges (87), a pour objectif de valoriser des résidus et déchets de bois locaux. Le gaz vert produit couvrira près de 10% de la consommation locale de gaz.

•          Le Grand Port Maritime de Bordeaux a annoncé le lancement du plus grand projet de production d’hydrogène renouvelable en Nouvelle-Aquitaine. Objectif : produire jusqu’à 14 000 tonnes/an d’hydrogène renouvelable.

La Région au cœur de la mobilité verte

Premier secteur consommateur d’énergie et émetteur de gaz à effet de serre, le secteur du transport est aussi l’une des principales causes de pollution de l’air. La mobilité se place ainsi au cœur des enjeux de développement durable des territoires, entre exigences environnementales, sociales et économiques. La Région Nouvelle-Aquitaine soutient les initiatives qui permettent de réduire cette consommation et les émissions polluantes qui l’accompagnent, en particulier par le développement de mobilités alternatives comme le BioGNV.

Et la Région fait preuve d’exemplarité en faisant le choix du GNV/BioGNV pour verdir ses flottes de véhicules. Elle privilégie également l’émergence de filières locales d’excellence comme en témoigne le projet de conversion du matériel roulant ferroviaire au BioGNV.

Pour encourager le développement de cette énergie et son utilisation par les transporteurs, la Région Nouvelle-Aquitaine soutient à la fois l’installation de stations-services et l’acquisition de camions. Pour le ravitaillement, deux stations publiques ont été financées : l’une au sud de Bordeaux, à Cestas, et l’autre à Saint-Vincent-de-Tyrosse dans les Landes.

Et le rythme d’ouverture de stations d’avitaillement s’accélère puisqu’en 2021 il y a désormais 17 stations GNV/BioGNV, publiques ou privées, opérationnelles en Nouvelle-Aquitaine. GRDF montre d’ailleurs l’exemple avec l’ouverture d’une station privée en Gironde à Latresne, destinée à sa flotte de véhicules.

L’année 2022 s’annonce également très dynamique avec l’ouverture prévue de 15 stations publiques ou privées et l’augmentation de plus de 70GWh de consommation GNV. D’ici à 2025, l’objectif est d’ouvrir 20 stations publiques complémentaires et d’augmenter de 250GWh la consommation effective GNV en Nouvelle-Aquitaine.

* Capacité de production, en année pleine, des unités de méthanisation avec injection en service au 31/12/2021 sur les réseaux de distribution et de transport de gaz.

** Équivalent calculé sur la base d’une consommation moyenne de 6 MWh/an pour un logement neuf et 256 MWh/an pour un bus.

*** Évaluation basée sur le registre des capacités du 01/09/2021

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