La Région poursuit sa stratégie de verdissement et de modernisation du matériel roulant ferroviaire, inscrite dans sa feuille de route Néo Terra, destinée à accélérer la transition énergétique et écologique, avec une expérimentation d’adaptation des moteurs thermiques avec une technologie Biogaz.

La SNCF propose de lancer à ses frais une étude de faisabilité en associant neuf Régions dont la Nouvelle-Aquitaine, pour vérifier les conditions d’applicabilité, à coûts maitrisés, du recours au BioGNV dans les transports ferroviaires et plus précisément aux trains de la série ATER.

L’enjeu :

Les résultats de cette étude permettront d’éclairer les choix de la Région en matière de verdissement en apportant une possibilité de transition avant l’achat de nouvelles rames.

Pour Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge des transports : « consciente des enjeux environnementaux, la Région Nouvelle-Aquitaine souhaite décarboner son parc de matériel roulant ferroviaire et envisage toutes les possibilités. A cet effet, des projets sont actuellement menés sur différentes technologies : utilisation de biocarburants B100 (100% issus de Colza), circulations pilotes d’une rame hybride, de trains à batterie et de train hydrogène. En tant qu’énergie renouvelable, le BioGNV s’impose comme l’une des solutions de décarbonation à étudier. »

Une étude qui conforte l’engagement de la Région Nouvelle-Aquitaine en faveur du verdissement

Dans le cadre de sa stratégie de verdissement et de modernisation du matériel roulant, la Région étudie les possibilités d’adaptation des rames existantes. Cette démarche s’inscrit dans Néo Terra, la feuille de route du Conseil régional destinée à accélérer la transition énergétique et écologique.

A ce titre, la Région étudie les possibilités offertes par plusieurs options : hybridation, batteries rechargeables, biocarburation et hydrogène.

La Région dispose d’un parc de 53 rames ATER de petite capacité (80 places), à traction thermique diesel pour assurer le service ferroviaire, principalement sur des lignes non électrifiées.

Ces matériels, qui sont encore en bon état, se prêtent à une adaptation des moteurs thermiques avec une technologie Biogaz particulièrement intéressante pour la Nouvelle-Aquitaine qui permettrait ainsi le développement de l’utilisation du BioGNV dans les transports ferroviaires.

Cette technologie existe dans le transport routier mais pas encore dans le mode ferroviaire.

L’étude lancée associe neuf Régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Normandie, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire.

Il s’agit de vérifier les possibilités de l’adaptation à un moteur thermique alimenté par du BioGNV à coûts maitrisés.

Elle s’inscrit dans la continuité des efforts consentis par les Régions pour que les réseaux de transports ferroviaires régionaux de voyageurs puissent disposer d’un matériel roulant performant, économe en énergie et à faible empreinte carbone, dans le cadre des conventions du service public ferroviaire régional de transport de voyageurs entre les Régions et SNCF Voyageurs.

Le train au BioGNV fait pleinement partie de la stratégie de décarbonation ferroviaire de SNCF et SNCF Voyageurs, dans le cadre du projet d’entreprise TOUS SNCF et du programme PlaneTER visant notamment à réduire les émissions de gaz à effet de serre de TER de 100 000 tCO2 par an, d’ici à 2025.

Pourquoi le BioGNV ?

Ce biocarburant est issu principalement de la fermentation des déchets organiques (résidus de culture, déchets ménagers..) et des boues des stations d’épuration. La filière est en émergence depuis une dizaine d’années, avec un objectif fixé par l’Etat de décarboner le secteur du transport à horizon 2050 en recourant notamment au BioGNV.

Cette énergie renouvelable permettrait d’envisager :

  • Une réduction des gaz à effet de serre (> 80% d’émission de CO2 évitée)
    • Une réduction des Nox, oxydes d’azote (~ 50%) et des particules (> 80%)
    • Une réduction du bruit
    • La création d’emplois locaux et le développement vertueux d’une économie circulaire locale.
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